Management et stratégie : Les directeurs sportifs dans l'oreillette des coureurs
Si l’on vous dit “Directeur sportif” à qui pensez-vous ? Aux hommes qui guident et encouragent leurs coureurs via les oreillettes sur les courses ? Figurez-vous qu’ils sont bien plus que ça… Dans ce nouvel épisode de “Face à Face”, une émission proposée par Groupama, entrez dans le monde secret des “DS” et découvrez leur rôle fondamental dans le monde du cyclisme, aux côtés de Philippe Mauduit et Benoît Vaugrenard.
Les directeurs sportifs par-delà la voiture
Sur les compétitions et particulièrement les courses World Tour, le public côtoie la plupart du temps les directeurs sportifs sous un unique angle : celui de la voiture. Pourtant, leur rôle commence bien en amont.
Management de leurs équipes, gestion logistique… Ils sont sur le pont plusieurs mois avant certaines grosses échéances pour tout étudier et ne rien laisser au hasard.
Ils vont reconnaître le parcours, le disséquer, se renseigner au maximum sur les équipes adverses, effectuer tous les petits réglages qui font la différence le jour J.
Car mieux que quiconque, ils savent que chaque détail compte.
Directeurs sportifs : le rôle central du brief
Le grand briefing est l’un des moments les plus stratégiques et cruciaux avant une compétition. Les coureurs sont là, réunis une dernière fois avant d’enfourcher leurs vélos. Rien ne doit être oublié, tout doit être retenu et chacun doit prendre la pleine mesure du rôle qui lui incombe.
Mais si les derniers réglages sont primordiaux, la motivation de chaque membre à donner le meilleur de lui-même l’est parfois plus. Il faut fédérer, motiver, pousser l’équipe à se dépasser et aller chercher la victoire.
Le directeur sportif doit d’ailleurs avoir la bonne stratégie et savoir s’effacer pour laisser place au leader. C’est ce dernier, et souvent lui-seul, qui est capable de transcender tous les autres autour de lui. Il doit les embarquer. C’est pourquoi il faut laisser la place à son aura de rayonner.
Les yeux et les oreilles des coureurs
Lors des courses, les directeurs sportifs ont un rôle clé : ils accompagnent les coureurs. Ils sont au plus près de chacun d’entre eux, reliés en permanence par une oreillette.
Ils peuvent les informer de chaque événement, les diriger, les encourager mais aussi les écouter. C’est une véritable dynamique d’échange qui se met en place, où tout le monde doit prendre sa place sans empiéter sur celle de l’autre.
Là où certains coureurs aiment se concentrer et n’entendre que le strict nécessaire de la part des directeurs sportifs, d’autres aiment être poussés et stimulés pour aller plus loin dans l’effort. C’est un travail de cohésion et de partage en amont.
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Mais au-delà de la course, le rôle d’écoute se poursuit dans le bus. Ils doivent être capables de créer une relation de confiance avec les membres de l’équipe. Ils doivent écouter, comprendre, aider et soutenir. Le moral est la pierre angulaire du cyclisme et les DS sont là pour le maintenir au plus haut.
Les moments forts des directeurs sportifs
Les directeurs sportifs sont présents dans les bons moments, mais aussi dans les pires. Ils vivent les victoires de l’intérieur mais de leurs propres aveux, eux-mêmes ne gagnent jamais. Ils poussent l’équipe vers le haut..
Bien sûr, ils doivent traverser les moments les plus difficiles aux côtés des coureurs. C’est notamment le cas lors des chutes. Ce sont eux qui accompagnent la victime à l'hôpital, qui préviennent la famille… C’est un rôle peu enviable qu’ils doivent endosser sans avoir le droit à l’erreur.
Finalement, le directeur sportif est avant tout dans la gestion de l’humain et doit savoir s’effacer pour permettre à chaque coureur de s’épanouir.