Rudy Molard : le talentueux baroudeur

Discrète, presque comparable à un murmure, la voix de Rudy Molard est loin de laisser deviner le redoutable coureur qu’il est. Plutôt observateur, ce baroudeur dans l’âme brille dans les pelotons sans jamais s’éloigner de ses valeurs et de son ouverture d’esprit acquise au fil de ses voyages. Dans ce nouvel épisode de Face à Face, une émission proposée par Groupama, on part à la rencontre de Rudy Molard.

Rudy Molard : Lentement mais sûrement

Rudy Molard a 33ans. Beaucoup diraient qu’il a depuis longtemps atteint le maximum de son potentiel est face maintenant face à l’inexorable déclin. Mais selon lui, il n’en est rien.

Arrivé dans le cyclisme progressivement, il a fait de cette progressivité une force. Un véritable adage qui l’a amené à gravir les échelons lentement mais sûrement. Rudy Molard ne s’est jamais précipité. Il n’est pas de ces coureurs impétueux qui aiment griller les étapes. Lui, il avance de façon mesurée, un coup de pédale après l’autre.

De son propre aveu, c’est ce qui fait aujourd’hui sa force et c’est ce qui l’a amené à ce niveau. La réflexion avant l’action.

Rudy Molard : faire de son instinct de baroudeur une force

Dès 14ans, Rudy Molard s’émancipe. Il quitte le foyer familial très jeune pour tracer sa propre route. De ce départ extrêmement précoce, il fera une véritable force, capable de se sentir chez lui partout.

Mais c’est à 20ans qu’il a un déclic. Il part en Australie pour quelques mois, sac sur le dos. Il apprend à découvrir de nouvelles cultures mais surtout à s’ouvrir et à s’immerger dans des coutumes qui ne sont pas les siennes.

Il se forgera dès lors une grande ouverture d’esprit ainsi qu’un attrait pour le voyage qui ne s’essoufllera plus.

Rudy Molard : son regard sur la sécurité dans le cyclisme

Alors qu’il concourt sur la célèbre Vuelta, Rudy Molard est victime d’une grave chute qui le conduira plusieurs mois à l’hôpital.

Avec le recul, il constate aujourd’hui que les cyclistes sont très peu protégés dans leur pratique. Là où les sports automobiles par exemple obligent les pilotes à un équipement complet extrêmement strict, les cyclistes roulent toujours en simple combinaison en lycra.

Les chutes se révèlent souvent dramatiques, la peau étant en contact direct avec le sol une fois la fine couche de lycra déchirée. Les chocs ne sont de plus aucunement amortis. C’est fort de ces constats alarmants que Rudy s’interroge : peut-on envisager des protections supplémentaires pour les coureurs cyclistes ? Un renfort aux hanches par exemple ? La réflexion est lancée et elle provient des plus concernés !


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