Les blessures du cycliste : noms, causes… et comment les éviter 

Quand on pense cyclisme, on visualise l'effort, la vitesse, les longues sorties entre amis. Mais parfois, une invitée indésirable s’invite à la fête : la blessure. Pas toujours spectaculaire, rarement sanglante, souvent insidieuse… Elle s’installe à bas bruit, dans un genou, une fesse, une nuque. Et pour la combattre, il faut d’abord bien la connaître. 

Alors, quelles sont ces fameuses blessures “bêtes” du cycliste ? D’où viennent-elles ? Et comment les éviter ? On fait le point avec Fred, coach et ancien triathlète de haut niveau.

Blessure numéro 1 : la tendinite du genou 


Symptômes : douleur sur le côté extérieur du genou, souvent après un effort prolongé 
Origine : C’est souvent une hyperextension du genou qui va frotter le tendon sur l’extérieur,” explique Fred. 

Cette inflammation, bien connue des coureurs, est aussi fréquente chez les cyclistes. Et devinez quoi ? Elle est très souvent liée à un mauvais réglage de la selle : trop haute, trop basse, trop reculée. Ou à une position de pédalage mal optimisée. 

Blessure numéro 2 : la tendinite du moyen fessier 


Symptômes : douleur dans la fesse, parfois qui irradie vers la hanche ou le bas du dos 
Origine : souvent “plutôt un surentraînement”, selon Fred. Trop de volume, trop vite, ou une intensité mal gérée, et le fessier dit stop.  

L’anecdote de Fred : un athlète devenu expert (malgré lui) 

Fred ne parle pas de ces blessures au hasard. Il en a connu lui-même… et pas qu’une : “En 15 à 20 ans de carrière en triathlon, j’en ai connu des blessures. Des tendinites au genou, des douleurs au moyen fessier… J’étais sans doute un peu fragile des tendons.” 

Mais à force de chercher à les soigner, il a fini par en tirer quelque chose de précieux : la connaissance. “On devient un peu expert dans certaines blessures. On apprend l’anatomie, la biomécanique, le nom des muscles… Et surtout, on comprend pourquoi elles arrivent. Alors quand les premiers signes reviennent, on sait réagir.” 

Blessure numéro 3 : le syndrome du canal carpien 

 
Symptômes : engourdissements, picotements dans les mains, parfois perte de force 
Origine : une position prolongée sur le guidon, qui comprime les nerfs du poignet. 

“Ils sont là, ces points de pression : les fesses, les pieds et les mains,” rappelle Fred. La solution ? Alterner les positions, investir dans une bonne guidoline, et pourquoi pas… remonter légèrement le poste de pilotage pour soulager les poignets. 

Les douleurs mystérieuses venues des cales 

Crédit : SECUVELO.FR

Symptômes : tiraillements dans les genoux, les hanches, les chevilles… parfois tout à la fois 
Origine : un mauvais réglage des cales ou un changement mal géré. 

“Tu changes tes cales, tu refais ton dessin, et tu crois que c’est bon. Mais non. Un millimètre de travers, et c’est foutu.” 

Le vrai défi : identifier la cause 

Toutes ces blessures ont un point commun : elles ne tombent pas du ciel. Elles sont presque toujours la conséquence d’un mauvais positionnement, d’un entraînement trop brutal ou d’un matériel mal adapté. 

Fred le résume bien : “Quand on a une douleur, on se jette sur la solution. Mais c’est comme écoper une barque qui fuit sans boucher le trou.” 

En résumé : mieux vaut prévenir que soigner (et comprendre que subir) 

Les blessures bêtes, comme les appelle affectueusement Fred, sont rarement si bêtes. Elles sont le signe que quelque chose cloche. Et plutôt que de serrer les dents, mieux vaut prendre un peu de recul, ajuster, consulter, réévaluer. 



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