Faut-il être un champion pour mériter un coach ? (Spoiler : non)

Tu viens de te remettre au vélo, tu regardes tes sorties sur Strava avec un mélange de fierté et de perplexité, et là, l’idée te traverse l’esprit : et si je prenais un coach ? Puis, aussitôt, la petite voix intérieure : "Un coach, c’est pour les pros, les mecs qui roulent à 40 de moyenne, pas pour moi." 

Erreur. En réalité, le coaching n’est pas un luxe réservé à l’élite. Et dans bien des cas, c’est même le cycliste amateur qui a le plus à y gagner. On t’explique pourquoi. 

Un coach, c’est pas (que) POUR LES PROS !

Fred, coach et cofondateur de l’appli AIDU, est formel : 80 % de ses athlètes sont des amateurs. Des gens comme toi, qui jonglent entre boulot, vie de famille, motivation en dents de scie… et qui veulent quand même progresser à vélo. « Notre rôle, ce n’est pas de transformer des athlètes en machines de guerre. C’est de les accompagner là où eux veulent aller. » 

Le coaching, c’est une forme d’encadrement adapté à ton niveau, à ta vie, et à ton envie. C’est un peu comme un GPS : tu peux avancer sans, mais tu risques de faire pas mal de détours inutiles (et parfois douloureux). 

Le vrai luxe, c’est la personnalisation 

Ce que tu achètes avec un coach, ce n’est pas juste un plan d’entraînement. C’est une attention portée à ce que tu es aujourd’hui, et à ce que tu peux devenir, sans te cramer physiquement ni mentalement. « Je commence par poser plein de questions : ton passé sportif, ton job, tes blessures, tes objectifs, ton temps dispo… C’est une vision à 360°, pas juste des watts et des puls. » 

Et c’est là que réside la vraie force du coaching personnalisé : adapter l’entraînement à toi, pas l’inverse. Tu as un boulot prenant ? On module. Tu as une baisse de motivation ? On ajuste. T’as envie de sortir du plan pour rouler avec les copains dimanche ? On en parle. 

Et si je n’ai pas d’objectif précis ? Pas grave. 

Autre idée reçue : il faudrait arriver devant son coach avec un plan béton du type "je veux faire un top 10 sur l’Étape du Tour". Non. Tu peux venir avec une feuille blanche. 

« Le projet sportif, il doit venir de l’athlète, oui. Mais c’est aussi le rôle du coach d’aider à le construire. » 

Envie de rouler plus régulièrement, d’être moins carbo en côte, ou de réussir une cyclo sans souffrir ? C’est un objectif valable. Et si tu ne sais pas par où commencer, c’est justement le job du coach de t’accompagner pour le définir. 

Un bon coach, c’est une alliance… pas un tyran 

Il ne s’agit pas de te surveiller ou de te dicter ta vie. Un bon coach sait s’adapter à ton style, ton caractère et ton humeur. Ce n’est pas une machine à imposer des séances, c’est un partenaire de progression. « Il faut que le feeling passe. Le coaching, c’est aussi une relation humaine. Il y a des coachs qui ne conviennent pas à tout le monde, et c’est normal. » 

La clé, c’est la communication. Le coach est là pour t’aider à traverser les baisses de motivation, mais il ne peut pas faire le boulot à ta place. Tu restes au centre du projet. 

Pour qui c’est vraiment utile ? 

Un coaching individualisé peut faire une vraie différence si : 

  • Tu débutes et tu veux éviter les erreurs classiques. 

  • Tu veux progresser efficacement sans te blesser. 

  • Tu manques de temps et tu veux optimiser tes séances. 

  • Tu as besoin d’un coup de pouce pour rester motivé. 

  • Tu vises un objectif précis (cyclo, gravel, triathlon… ou juste finir une sortie sans craquer). 

Mais aussi… si tu veux gagner en sérénité dans ta pratique. 

Crédit : Générée à partir d'une intelligence artificielle

Et comment choisir le bon coach ? 

Fred recommande quelques réflexes simples : 

  • Prendre un appel avant de s’engager : pour sentir le feeling. 

Se renseigner via le bouche-à-oreille : les clubs et les copains sont de bons indicateurs. 

S’assurer que le coach s’adapte aux contraintes pros/perso. 

Vérifier les outils utilisés : les plateformes modernes permettent un suivi efficace sans y passer des heures.  

Et si je veux progresser sans rendre de comptes tous les jours ? 

Pas de souci : certains coachs proposent aussi du coaching semi-individualisé, avec des plans long terme, moins d’interactions, mais toujours adaptés à ton niveau. Parfait si tu veux de la structure sans trop de pression. 

En résumé : 

  • Non, le coaching n’est pas réservé aux pros. 

  • Oui, même un débutant peut (et devrait) se faire accompagner. 

  • Le coaching, c’est d’abord une boussole : tu restes aux commandes. 

  • La clé, c’est la relation, l’écoute et la personnalisation. 

Alors, faut-il être un champion pour mériter un coach ? Absolument pas. Il faut juste être curieux, motivé, et prêt à progresser… à ton rythme. 



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