Progresser rapidement à vélo : La meilleure stratégie
Dans la quête de progression, le cycliste amateur n’échappe pas à cette grande question existentielle : vaut-il mieux rejoindre un club, s’offrir les services d’un coach personnalisé, ou suivre sagement un plan d’entraînement via une application ?
Spoiler alert : il n’existe pas de réponse universelle. Mais il y a sans doute une formule qui te conviendra mieux que les autres. On t’explique tout.
Le club : la force du collectif
Fred, triathlète, coach et co-fondateur de l’appli AIDU, commence par rappeler son premier amour : le club. Enfant, il nageait déjà en groupe. Ce qui l’a accroché ? Le lien social. « Sans mes potes de club, je n’aurais sûrement pas tenu aussi longtemps. »
Et c’est là l’un des premiers atouts du club : la motivation par le groupe. Quand on doute, quand il pleut, savoir que des copains nous attendent peut suffire à enfiler le cuissard.
Mais au-delà de l’aspect social, le club, c’est aussi l’autoformation. On discute, on échange, on apprend des plus expérimentés. Et surtout, on évite de rester seul face à l’océan d’informations contradictoires du web.
Bémol ? Le niveau et les objectifs du groupe. Si tu te retrouves à tirer la langue dès l’échauffement ou à devoir attendre tout le monde en haut des bosses, la magie du collectif peut vite virer à la frustration.
Le coaching personnalisé : le sur-mesure… et le coup de boost
Passons à l’option tailoring : le coach perso. L’idée ? Un plan d’entraînement pensé uniquement pour toi, ton profil, ta vie, ton temps libre, ton envie… et ta motivation parfois fluctuante.
« Le coaching, ce n’est pas juste te dire quoi faire », explique Fred. « C’est comprendre qui tu es, comment tu vis, ce que tu peux encaisser, et comment te garder motivé. » Il insiste aussi sur l’importance de la relation : le coach ne remplace pas ta motivation, mais il l’alimente, il la ravive quand elle faiblit.
Et non, ce n’est pas réservé aux élites. 80 % des athlètes suivis par Fred sont débutants ou amateurs intermédiaires. Le coach t’aide à poser les bonnes questions, à fixer des objectifs réalistes (ni trop haut, ni trop mous), et à progresser sans te blesser.
Mais il y a une contrepartie : il faut aimer rendre des comptes, échanger, communiquer. Si l’idée de devoir expliquer pourquoi tu as zappé ta séance te file des boutons… ce n’est peut-être pas encore pour toi.
Les applis et plans en ligne : l’alternative économique
Et si tu es plutôt du genre discret, autonome, et que ton budget est serré ? Les applications d’entraînement ou les plans téléchargeables peuvent être une bonne option.
Leur gros point fort ? Le prix. Tu choisis ton niveau, ton volume hebdomadaire, ton objectif (par exemple, l’Étape du Tour), et tu reçois ton plan. Simple, efficace.
Mais comme souvent, ce qui est économique manque parfois de personnalisation. Personne ne te dira si tu as trop forcé. Et si tu te poses une question existentielle sur ta sortie longue, tu risques de rester sans réponse.
Fred voit ça comme une étape intermédiaire. Parfait pour celles et ceux qui ont déjà un peu d’expérience et veulent structurer leur saison sans se prendre la tête.
L’option hybride : le meilleur des deux mondes ?
Tu veux la rigueur d’un coaching, mais sans renoncer aux sorties avec les copains du dimanche ? Bonne nouvelle : c’est possible.
Fred encourage d’ailleurs ses athlètes à garder une dimension sociale dans leur pratique, tant que ça ne vient pas saboter le plan. « Je préfère qu’un athlète prenne du plaisir avec une sortie club ponctuelle plutôt qu’il se démotive en s’entraînant toujours seul. »
Comment choisir ce qui te correspond ?
Plutôt que de chercher LA bonne solution, il faut trouver TA bonne solution. Tout dépend de ton objectif, de ton budget, de ton emploi du temps et… de ton caractère.
« Il y a des gens qui veulent progresser, mais qui n’ont pas envie qu’on leur dise quoi faire », rappelle Fred.
Avant de te lancer, prends le temps de te poser les bonnes questions :
Est-ce que j’ai besoin d’un cadre strict ou d’un peu de liberté ?
Est-ce que je suis motivé par le groupe ou par les datas ?
Est-ce que je veux progresser à mon rythme ou viser un objectif précis ?
Et si tu optes pour un coach, prends aussi le temps de trouver la bonne personne. Feeling, approche, disponibilité, compatibilité… Le coaching, c’est aussi une relation humaine.
En résumé :
Le club : top pour l’ambiance, l’émulation et l’apprentissage en collectif.
Le coach perso : idéal pour un suivi ultra-personnalisé et une vraie progression.
Le plan en ligne : parfait pour les budgets serrés ou les cyclistes expérimentés.
L’hybride : une bonne idée pour mixer rigueur et plaisir.
Et toi, t’es plutôt café-club, training peaks ou coach dans la poche ? Peu importe la méthode, tant que tu prends du plaisir à pédaler et que tu avances dans la bonne direction.