Étude posturale à vélo : un ajustement essentiel pour durer
Lorsqu’il s’agit de progresser à vélo ou simplement de rouler avec plaisir, on pense souvent à l'entraînement, au matériel ou à la nutrition. Pourtant, un facteur fondamental reste trop souvent sous-estimé : le positionnement sur le vélo. Et pour cela, rien ne vaut une bonne étude posturale.
Dans l’épisode du podcast Dans la tête d’un cycliste, Fred, coach et ancien triathlète professionnel, partage son expérience et insiste sur l’importance de cette démarche. Loin d’être un luxe réservé aux athlètes d’élite, le bike fitting est un outil précieux, accessible à tous les pratiquants.
Pourquoi faire une étude posturale ?
Le vélo est un sport d’endurance… mais aussi un sport de répétition. On y reproduit des milliers de fois le même mouvement, dans une position souvent figée, sur un équipement rigide. Une légère erreur d’alignement ou une selle mal réglée peuvent provoquer inconfort, fatigue, voire blessure. “L’objectif numéro un de l’entraînement, c’est de ne pas se blesser,” rappelle Fred. “Et si on s’aperçoit que ça vient de la position, il faut investir.”
Un travail global, pas un simple réglage de selle
Une étude posturale sérieuse ne se limite pas à ajuster la hauteur de selle. Il s’agit d’une démarche globale qui tient compte de votre morphologie, de votre souplesse, de vos objectifs (performance, confort, aérodynamisme), et même de votre type de pratique (route, chrono, gravel, ultra-distance…).
Concrètement, cela inclut :
Le réglage des cales sur les chaussures
L’ajustement des semelles internes
L’alignement du genou par rapport à l’axe de pédalage
Le positionnement du bassin sur la selle
La distance entre la selle et le guidon
L’inclinaison du cintre, etc.
Chaque élément joue un rôle dans l’équilibre global du cycliste sur sa machine.
Combien coûte une étude posturale ?
Les tarifs peuvent varier selon la précision de l’analyse :
Environ 100 à 200 € pour une étude posturale classique
Jusqu’à 500 € pour des analyses dynamiques poussées
Mais Fred est clair : il s’agit d’un investissement durable.
“Une fois qu’on connaît ses cotes, on peut les transférer d’un vélo à l’autre. Ce n’est pas une prestation à refaire tous les ans.”
Peut-on ajuster soi-même sa position ?
Avec de la méthode et de l’expérience, certains ajustements peuvent être faits en autonomie. Mais attention : le positionnement est une affaire de précision, et une simple erreur de quelques millimètres peut suffire à déclencher une douleur.
“Je pensais avoir bien recopié le dessin de mes anciennes cales… Un millimètre de travers, et c’était suffisant pour créer une gêne.”
Pour une première démarche, mieux vaut passer par un professionnel, puis affiner progressivement par soi-même en fonction du ressenti.
Une position à faire évoluer
L’étude posturale n’est pas figée dans le temps. Elle peut évoluer avec votre pratique, vos objectifs ou votre matériel.
“On commence avec une position confortable, puis on la fait évoluer vers plus de performance. Mais toujours de manière progressive, millimètre par millimètre.”
Cette approche permet au corps de s’adapter en douceur, sans générer de compensation ni de surcharge.
En résumé : bien se positionner, c’est mieux rouler
Une étude posturale bien menée, c’est :
Moins de douleurs
Moins de blessures
Plus de confort
Et parfois même… un gain en performance
Avant d’investir dans des roues légères ou des capteurs dernier cri, il peut être judicieux de se poser une question simple : suis-je bien installé sur mon vélo ?
